Faire une Omra pour un défunt : les points essentiels
La Omra, souvent appelée « le petit pèlerinage », revêt une grande importance en islam. Même si elle n’est pas obligatoire comme le Hajj, elle offre de nombreuses récompenses spirituelles. Dans cet article, nous verrons s’il est permis de faire une Omra pour un défunt, en nous appuyant sur les enseignements prophétiques et l’avis des savants.
Est-il autorisé de faire une Omra pour un défunt ?
Avant tout, rappelons que la Omra est une sounnah fortement recommandée. Certains savants la considèrent même comme obligatoire dans certaines circonstances. Contrairement au Hajj, elle peut être accomplie à n’importe quel moment de l’année, ce qui en facilite la réalisation pour de nombreux croyants.
De plus, la Omra comprend moins de rites que le Hajj. Elle peut donc être effectuée en une seule journée, ce qui la rend plus accessible, notamment lorsqu’on souhaite la réaliser pour autrui.
Alors, pour qui peut-on faire une Omra par procuration, aussi appelée Omra badal ?
À qui peut-on dédier une Omra badal ?
Selon la jurisprudence islamique, il est permis de faire une Omra au nom d’une personne décédée ou incapable physiquement de l’accomplir. Ainsi, trois catégories de personnes peuvent bénéficier d’une Omra accomplie par un tiers :
- Les malades chroniques qui ne peuvent plus voyager,
- Les personnes invalides ou en fin de vie,
- Les personnes décédées avant d’avoir accompli leur Omra.
Cette pratique repose sur des preuves solides issues de la tradition prophétique. Examinons l’une d’entre elles.
Preuve tirée de la Sunna
Dans un hadith authentique rapporté par Al-Bukhârî, Ibn ‘Abbâs rapporte qu’une femme de Juhayna est venue poser une question au Prophète ﷺ :
« Ma mère avait fait le vœu d’accomplir le pèlerinage, mais elle est morte avant de l’accomplir. Puis-je le faire pour elle ? »
Le Prophète ﷺ répondit : « Oui, fais-le pour elle. Dis-moi, si ta mère avait une dette, ne l’aurais-tu pas remboursée ? Honorez les dettes envers Allah, car elles sont plus dignes d’être réglées. »
Grâce à ce hadith clair, nous comprenons qu’il est tout à fait permis, et même recommandé, d’accomplir une Omra au nom d’un défunt. Cette action devient un moyen de lui rendre service dans l’au-delà, tout comme on s’acquitterait d’une dette à sa place.
Quelles sont les conditions à respecter ?
Bien que la pratique soit autorisée, elle est soumise à certaines conditions importantes :
- Avoir déjà accompli sa propre Omra. Avant d’agir pour un défunt, le fidèle doit avoir réalisé cette adoration pour lui-même.
- Avoir une intention claire. Il faut prononcer la niyyah (intention) de faire cette Omra au nom du défunt dès l’entrée en état d’ihrâm.
- Respecter tous les rites. Le pèlerin doit suivre les étapes de la Omra comme s’il l’accomplissait pour lui-même.
Ces conditions garantissent que l’acte soit valide et accepté in chaa Allah.
Quel est le mérite d’une telle démarche ?
Accomplir une Omra pour un défunt représente un acte d’amour et de piété. En effet, cette action peut contribuer à augmenter ses bonnes actions et soulager son âme dans l’au-delà. Elle témoigne également de la volonté du croyant de prolonger les œuvres pieuses de ses proches disparus.
Par ailleurs, c’est une façon concrète d’exprimer sa gratitude envers ses parents ou ses proches. Le Prophète ﷺ a d’ailleurs encouragé les croyants à œuvrer pour leurs défunts en faisant des invocations, des aumônes et des actes d’adoration comme le Hajj ou la Omra.
Conclusion
Faire une Omra pour un défunt est un acte méritoire, enraciné dans la tradition islamique. Cette pratique, soutenue par les textes, permet de continuer à faire du bien à un proche après sa mort. Si l’on remplit toutes les conditions, cette Omra devient un véritable don spirituel pour le défunt, et une source de bénédiction pour celui qui l’accomplit.
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